Concours d'affiche

Le thème du concours était "L'université et l'Europe". Toutes les affiches, primées ou non, ont été exposées du 6 au 10 mai 96. Le Forum -grand espace au coeur de l'Université- a été choisi comme lieu d'exposition car il s'agit de l'endroit le plus fréquenté de l'établissement. La proximité avec le Service culturel a joué également. Cela permettait de mettre en valeur cet espace comme lieu d'exposition.

 Les prix allaient de la cassette vidéo au billet d'avion, en passant par des laissez-passers annuels, des coupons réductions pour le bus et un billet aller-retour pour Londres en Eurostar.

La rencontre-débat a porté sur le thème "Etudier en Europe, une solution d'avenir ? Quelle place pour l'Éducation dans la construction européenne ?" Pour en débattre, des députés de la commission "éducation" du Parlement Européen ont été invités à présenter leur vision de l'Europe de l'Éducation. Un journaliste, spécialiste des questions éducatives, a apporté les bases objectives pour le débat. Des représentants de Paris 13 ainsi qu'un professeur étranger ont exposé les initiatives prises par les universités dans le domaine des programmes de mobilité étudiante. Tout au long de la rencontre les étudiants, particulièrement ceux qui ont participé à un programme ERASMUS, ont eu la faculté d'exprimer leur avis sur les problèmes auxquels ils ont été confrontés dans leurs démarches pour concrétiser cette Europe de l'Enseignement supérieur.

Elle a rassemblé à une même tribune :

Elisabeth BOYER, secrétaire nationale de Radical, chargée de mission auprès des députés européens de Radical,

Gérard FUCHS, membre du Bureau national du Parti Socialiste, ancien responsable chargé des questions européennes,

Jörg LASCHET, étudiant allemand ERASMUS en MST Rila à Paris 13 et adjoint au maire écologiste d'Alfter (Allemagne),

Jean-François MELA, président de l'Université Paris 13,

François POIRIER, responsable des programmes européens à Paris 13,

Wolfgang STREUBEL, professeur de Littérature à l'Université de Brême,

Murielle WOLSKI, journaliste à L'Etudiant.

La rencontre était présidée par Aleksander GLOGOWSKI, président de l'Union of Students of Europe.

Daniel COHN-BENDIT, député européen écologiste, a fait parvenir, au début de réunion, un message exprimant ses excuses et sa solidarité.

De très nombreux étudiants et professeurs ont fait le déplacement. En guise de comparaison, les Etats-Généraux de l'Enseignement supérieur organisés peu après, n'ont rassemblé que 70 personnes. Signe que la construction européenne intéresse la communauté universitaire dans son ensemble et les étudiants en particulier.

Thèmes abordés dans le débat :

l'information et l'accueil des étudiants voulant participer à un programme européen de mobilité étudiante par l'accroissement du parc immobilier consacré aux étudiants

le montant des bourses de mobilité trop faible (+/-120 euros/mois en 1994)

un vrai cadre de reconnaissance pour les diplômes universitaires au sein de l'UE

la participation étudiante au processus de décision communautaire sur les questions éducatives

une augmentation des ressources propres de l'UE et une autre ventilation des crédits dans le budget au profit de l'Education.

la participation des collectivités territoriales au financement des programmes.

le degré de préparation des étudiants français aux programmes (amélioration des capacités linguistiques)

Tout en rappelant les efforts effectués par les universités en matière d'information et d'accueil des étudiants ERASMUS, Murielle Wolski, dans son exposé de présentation, n'a pu que constater les disparités existant entre les universités de l'Europe du Sud et celles de l'Europe septentrionale en matière de capacités et de conditions d'accueil.

Il n'est pas utopique d'imputer le très faible taux de participation des étudiants aux programmes de mobilité qui leur sont destinés notamment par une lacune non négligeable en matière d'information. Il faut, par ailleurs, entendre lacune dans son acception la plus large. Or, l'absence d'informations claires se manifeste dès le début. En effet, peu de choses jusqu'à présent ont été entreprises pour présenter les périodes d'études à l'étranger comme autre chose qu'une lubbie pour étudiants de langue ou un Graal inaccessible pour le commun des étudiants.